lundi 26 mai 2014

Echos élections européennes (eurotopics)

The Times - Royaume-Uni | dimanche, 25. mai 2014
  Seule une sortie de l'UE peut arrêter l'UKIP
Avec un score proche de 29,5 pour cent, le parti eurosceptique UKIP est le grand gagnant des européennes en Grande-Bretagne. Le seul moyen dont disposent les autres partis pour le vaincre sera de reprendre les objectifs de l'UKIP, redoute la chroniqueuse Melanie Phillips dans le quotidien conservateur The Times : "Même si l'UKIP se désintégrait après ce raz de marée, cette révolte des électeurs ne se volatilisera pas. Loin de se limiter à l'électorat d'UKIP, l'inquiétude face à l'immigration massive et la perte de souveraineté de la Grande-Bretagne sont des thèmes auxquels adhèrent largement les partisans d'autres partis. Le désintérêt pour la politique continuera jusqu'à ce que la Grande-Bretagne ait quittée l'UE. … Hélas, les trois principaux partis ne regagneront la confiance des électeurs qu'en préconisant ce qu'ils ne peuvent soutenir. Pour détruire l'UKIP, ils doivent s'approprier sa revendication première. Ils sont désormais prisonniers de ce paradoxe."

 NRC Handelsblad - Pays-Bas
L'Europe se tire dans le pied
La montée en puissance des partis eurosceptiques compliquera encore à l'avenir le consensus si important pour l'UE, analyse le quotidien libéral NRC Handelsblad : "Les partis eurosceptiques seront bien plus présents. Ce ne sont pas des perspectives agréables pour les gouvernements qui se battent contre la frilosité des citoyens face à l'UE et l'euro. Ce qui a permis à l'UE de traverser la crise, à savoir la volonté politique, sera plus difficile à mobiliser à l'avenir. Qui, demain, osera encore risquer sa peau pour l'Europe ? La question de la défense du continent connaît une évolution dramatique sous l'effet de l'annexion par la Russie de territoires ukrainiens et auparavant déjà, du printemps arabe. Si la conscience de la nécessité d'une politique extérieure européenne forte est omniprésente, la conséquence - davantage d'Europe - en rebute plus d'un." (26.05.2014) 

 Hospodářské noviny - République tchèque
Schulz et Juncker empêchent un nouveau départ
D'après l'issue du scrutin, la présidence de la Commission échoira à Martin Schulz ou Jean-Claude Juncker. Le quotidien de centre-gauche Hospodářské noviny fait bien peu de cas des deux personnages : "Ni Schulz, ni Juncker, qui a occupé le plus longtemps un poste de Premier ministre en Europe, n'ont su donner de nouveau souffle à l'idée européenne commune. Les années précédentes déjà, ils n'y étaient pas parvenus en occupant des postes importants dans leur pays ou en Europe. Ce sont les visages d'une vieille Europe qui a besoin de sang frais. Mais on a du mal à le trouver. … Peu importe lequel des deux finira par s'imposer, la solution serait nocive. Chef informel mais influent de la zone euro jusqu'à janvier 2013, le Luxembourgeois Juncker s'est montré incapable d'autocritique et de réagir rapidement à la crise. Lui et Schulz incarnent ce dont l'Europe doit se départir si elle veut jouer un rôle important dans le monde : une prudence excessive et la recherche exagérée d'un équilibre allant jusqu'à des compromis qui paralysent tout et font vaciller les fondements de la zone euro." (26.05.2014)

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