lundi 19 mai 2014

Les nationalistes français face au conflit ukrainien


Les nationalistes français face au conflit ukrainien

C’est un fait indéniable : le conflit opposant en Ukraine les pro-russe aux « nationalistes ukrainiens » ou plus généralement aux partisans de la souveraineté ukrainienne divise la mouvance nationale française – dont les oppositions internes idéologiques sont déjà nombreuses.
Alors que certains soutiennent ouvertement la Russie de Poutine au nom de considérations géopolitiques et/ou parce que cette nouvelle Russie incarne désormais un espoir de renaissance civilisationnelle pour l’Europe – ou l’Eurasie – d’autres se placent sans concessions dans le camp du « nationalisme ukrainien »
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Outre l’instrumentalisation évidente du nationalisme ukrainien par les forces destructrices sionistes et marchandes que les patriotes (d’Ukraine ou d’ailleurs) prétendent combattre, soulignons à nouveau l’opportunité qu’offre à l’Europe – et même au monde – l’émergence de l’Eurasie.
Nous avons déjà évoqué la puissance politique et économique de cette communauté, capable non seulement de faire échec à la diplomatique américano-sioniste comme ce fut le cas récemment en Syrie, mais encore de faire émerger un monde multipolaire qui mettrait fin à l’hégémonie de l’axe Washington-Bruxelles-Tel Aviv et à ses ambitions idéologiques.
Car l’Eurasie naissante n’est pas un bloc marchand, cosmopolite sans passé et sans avenir. Il suffit pour s’en convaincre de considérer les prises de position de Poutine. Mais surtout, l’Eurasie avec Moscou comme moteur, s’inscrit dans une véritable perspective de renouveau civilisationnel unissant des peuples européens essentiellement slaves et orthodoxes : un bloc certes politique et économique, mais également enraciné et spirituel à l’opposé des contre valeurs véhiculées par l’Occident.
Ainsi, plutôt que de céder à des réflexes pavloviens et mortifères, il serait souhaitable que les « nationalistes » français considèrent l’opportunité qu’offre une éventuelle « redistribution des cartes » sur la scène internationale en faveur de l’Eurasie…et œuvrent dans le sens d’un axe Paris-Berlin-Moscou, qui serait en mesure de stopper définitivement le rouleau compresseur globaliste.
Il importe pour cela de comprendre dès maintenant cette donnée : que ce soit en Serbie, en Tchétchènie ou en Ukraine, les forces séparatistes, indépendantistes ou « nationalistes » les plus radicales finissent toujours par faire le jeu de ceux là même qui ont à cœur de détruire la civilisation européenne. Peu importe que les acteurs soient des islamistes barbus ou des nationalistes au crane ras.
Michael Guerin

Les nationalistes français face au conflit ukrainien

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