mardi 23 septembre 2014

Revue de presse européenne du 23/09/2014


  Frappes américaines contre l'EI en Syrie
Les Etats-Unis ont commencé lundi soir à bombarder des positions de l'EI dans le nord de la Syrie. Selon les médias américains, cinq Etats arabes participent à ces frappes. La communauté internationale intervient enfin en Syrie, se réjouissent certains commentateurs. Pour d'autres, si l'on veut lutter efficacement contre l'EI, il faut promouvoir la tolérance religieuse et accueillir davantage de réfugiés.



El País - Espagne
Quand Sarkozy se la joue à la Berlusconi
Le retour annoncé de Nicolas Sarkozy rappelle les pirouettes opportunistes de l'ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi, écrit le quotidien de centre-gauche El Paìs : "En France mais aussi dans le reste de l'Europe, on est inquiet face à la popularité de l'extrême droite dans les sondages. Or le retour de Sarkozy en politique ressemble fort à une fuite en avant. … L'ex-président est impliqué dans toute une série de procès pour de nombreux délits présumés. Du trafic d'influence au financement illicite de son parti, sans oublier le reproche qui lui est fait d'avoir fait appel à l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi pour financer sa première campagne présidentielle, en 2007. Ni la mise en scène de Sarkozy quand il se pose en sauveur de la nation, ni les circonstances juridiques de son retour ne sont particulièrement originales. Ce n'est qu'un remake du scénario de Berlusconi." (23.09.2014) 

 Die Presse - Autriche
L'Allemagne n'a pas à critiquer la France
A l'occasion de la visite du Premier ministre français Manuel Valls lundi à Berlin, plusieurs politiques de la CDU ont vertement tancé la France pour sa politique budgétaire. La chancelière Angela Merkel, pour sa part, a fait preuve de plus de retenue. Et pour cause, écrit le quotidien libéral-conservateur Die Presse : "A une époque où Berlin n'a jamais autant eu confiance en elle, il est bon de rappeler que quelques années après la réunification, la politique économique allemande était jugée problématique. Il convient aussi de rappeler qui, après la guerre, a tendu la main au perdant pour construire l'Union européenne. Ce fut la France. L'Allemagne et la France ont toujours été des pôles opposés qui, jusqu'à il y a quelques années, étaient les garants d'un développement équilibré de l'UE. Il est vrai qu'elles en ont toujours été les premiers bénéficiaires. Paris doit parvenir à juguler ses problèmes, ce qui est une fin en soi, mais aussi pour sauvegarder la crédibilité de l'avenir européen. Et l'Allemagne serait bien inspirée de se montrer plus avenante que péremptoire envers son partenaire." (23.09.2014) 


 La Repubblica - Italie
L'UE est devenue une dictature, par Luciano Gallino
L'UE est devenue une dictature qui impose des réformes absurdes à ses Etats membres, déplore le sociologue Luciano Gallino dans le quotidien de centre-gauche La Repubblica, compte tenu du projet du gouvernement italien d'assouplir la protection contre le licenciement : "Quelques dizaines de personnes décident du nombre de compétences que nous pourrons conserver. Six ou sept des 30 commissaires européens, les membres du Conseil européen (une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement), les membres du conseil des gouverneurs de la BCE, les responsables du FMI. L'UE a manifestement cessé d'être une démocratie et ressemble de plus en plus à une dictature. … Mais contrairement à ce que prétendent les institutions européennes, la neutralisation du pouvoir des Etats membres n'est pas liée à la nécessité de combattre la crise financière. D'autant plus que les super-bureaucrates de la Commission européenne, de la BCE et du FMI se sont avérés totalement incompétents. … Le véritable objectif n'est pas de lutter contre la crise, comme le montre très clairement la réforme du marché du travail, qui aurait pu être rédigée à Bruxelles. … L'objectif est de soumettre les Etats membres à la 'discipline' des marchés. … Le véritable ennemi des institutions européennes, c'est l'Etat-providence et son fondement - l'essence de la démocratie." (23.09.2014)
» page d'accueil (La Repubblica)

Aucun commentaire: